lundi 8 juillet 2013

Balancé dans les cordes

Second roman de Jérémie Guez, jeune auteur ayant déjà commis Paris la nuit. Le lecteur y retrouve un antihéros: un jeune prénommé Tony, issu de la classe sociale la plus défavorisée, ayant la particularité d’être le métis d’un gitan de passage et d’une mère qui n’a pas eu une bonne idée. Naturellement grand et bien bâti, le jeune homme, sportif, devient boxeur à Aubervilliers, dans le 93, et attend son premier combat. Il est plongé dans l’univers des cités avec leurs trafics engendrés par la misère, l’abandon, l’absence d’emploi que connaissent des populations larguées dans le système économique d’une société libérale.

De plus, Tony doit s’accommoder de sa mère célibataire, qui l’a emmené vivre chez son oncle garagiste quand elle a perdu son travail. Cette femme occupe son temps libre à sortir avec de sales types. Le dernier en date, un dealer, l’a tabassée si durement qu’il l’a expédiée à l’hôpital. En bon fils, Tony venge sa mère. Le voilà qui s’embarque dans une méchante galère.

Afin de rendre son récit plus crédible, l’auteur s’est astreint à une rédaction d’un style narratif rudimentaire. Qui nous ramène au roman noir des années soixante-dix et quatre-vingts, marqué par des auteurs tels que Robin Cook ou Tonino Benaquista, pour ne citer que deux noms emblématiques d’une période si faste qu’elle en comprend beaucoup de talentueux.

Balancé dans les cordes de Jérémie Guez, La Tengo Éditions, 190 pages, 17 euros

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