jeudi 13 décembre 2012

Les sentiers du désastre

La fin est arrivée à Mexico pour Donald Westlake. Il avait 75 ans mais il ne les faisait pas. Auteur prolifique, il s’était essayé au roman érotique, à la science-fiction, au western, à la biographie, à la politique-fiction. Il ignorait donc le nombre de livres qu’il avait écrits, avouait au moins dix pseudonymes, avant de conseiller aux journalistes qui l’interrogeaient d’aller chercher sur internet. Il avait trouvé sa voie dans le roman policier noir et doré à l’humour fin.

Westlake a créé le voleur lamentable, Dortmunder, un raté qui ne vole que les voleurs d’une société organisée autour du crime. Son autre personnage fétiche, Parker, est un tueur froid, soucieux des progrès du genre humain. Tranquille, il s’assumait bien en auteur politiquement incorrect, voire incivil. En France, son livre le plus connu, Le couperet, un roman social où l’on voit un cadre sans emploi se transformer en machine à tuer, a été adapté au cinéma par Costa-Gavras avec José Garcia dans le rôle du serial chômeur.

Les sentiers du désastre est son dernier roman paru en France. Devenu un renégat, John Dortmunder travaille comme majordome chez un malhonnête magnat de la finance qu’il veut dévaliser. Mais l’homme d’affaires disparaît. Le premier soupçonné dans ce genre d’histoire, c’est toujours le majordome.

Les sentiers du désastre de Donald Westlake, aux éditions Rivage noir n°709, 400 pages, 9,50 euros.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire