mardi 18 décembre 2012

L’affaire de l’esclave Furcy

Le 16 mars 2005 tous les documents concernant «l’affaire de l’esclave Furcy» furent mis aux enchères à l’Hôtel Drouot. Trente ans avant la loi d’abolition de 1848, ces papiers relataient le plus long procès qui fut intenté par un esclave à son maître. Cette centaine de lettres manuscrites, de comptes rendus d’audience et de plaidoiries illustrent une période de l’histoire de France.

Ces archives dévoilent le récit extraordinaire du combat d’un esclave de trente et un ans prénommé Furcy. Un jour d’octobre 1817, dans l’île Bourbon (actuellement la Réunion), il décida de se rendre au tribunal d’instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté. Dans ce combat, Furcy bénéficiera du soutien d’un magistrat: Gilbert Boucher, procureur général de l’île en 1817. Et aujourd’hui, malgré un dossier très volumineux et toutes ces années de procédure, le public ne sait plus rien de l’affaire qui mena Furcy devant les tribunaux. Pourtant ce procès fut unique en son temps. Il connut de très nombreux rebondissements, dura près de vingt-sept ans avant de connaître son dénouement le samedi 23 décembre 1843 à Paris.

Né en 1964 en Algérie, Mohammed Aïssaoui a fait ses études en sciences politiques et est devenu journaliste spécialisé en littérature. En prenant le temps de retrouver Furcy, il a voulu faire sortir de l’ombre et de l’oubli des hommes qui ont mené leur combat pour faire avancer la société.

L’affaire de l’esclave Furcy de Mohammed Aïssaoui, aux éditions Gallimard, 195 pages, 16,90 euros.

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